Vous partez en Islande et cherchez que faire sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver ? En basse saison les activités sont plus limitées à cause de la neige et tous les sites ne sont pas accessibles en voiture. Mais à cette période vous profiterez de ce condensé d’Islande sans la foule de l’été. Et avec de la chance vous verrez peut-être des aurores boréales.
Nous avons réalisé ce road trip sur la péninsule de Snaefellsnes début février. Au programme de cette boucle de 200 km : volcan, glacier, cascades, plages, champs de lave et villages de pêcheurs. Pour découvrir le reste de notre voyage rendez-vous sur l’article visiter l’Islande en hiver.
Visiter la péninsule de Snaefellsnes en hiver : itinéraire
Nous avons débuté ce road trip sur la péninsule de Snaefellsnes par le village de Grundarfjörður, là où se trouvait notre hébergement. Nous avons trouvé une jolie ferme dans un secteur isolé face à la mer. On l’a choisi car il y avait une belle promo à 147 € pour 2 nuits et au final on le recommande à 100%. Il s’agit de la Sudur-Bár Guesthouse (nous avons réservé l’appartement vue mer).
Les journées étant assez courtes sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver (surtout lors de notre séjour le 6 février), je vous conseille de commencer par la partie nord. C’est de ce côté qu’il y a le plus de choses à voir. En tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre vous atteindrez le sud-est de la péninsule en fin de journée. Nous n’avons pas eu le temps de faire un arrêt au village de Stykkisholmur avant que le soleil se couche. Mais au mois de mars avec une durée du jour plus longue de 3 heures cela ne posera aucun problème.
J’ai reporté sur la carte ci-dessous tous les sites à voir sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver. Pour chaque lieu j’ai ajouté les coordonnées GPS dans l’article. N’hésitez pas à les enregistrer dans Google Map cela vous aidera à organiser votre circuit. En fonction de la quantité de neige certains routes seront plus au moins praticables. Vérifiez toujours avant de partir l’état des routes sur le site road.is (seule la piste F570 reste fermée tout l’hiver).
Grundarfjörður
Aujourd’hui 6 février le jour se lève à 9h54 sur la péninsule de Snaefellsnes. Le temps d’avoir un peu de lumière pour faire des photos (le soleil reste très bas en cette saison et il y a des nuages), on n’est pas sur la route avant 10h30. Cela fait des journées assez courtes qu’il faut bien optimiser.
Avant de rejoindre le site le plus connu (Kirkjufell) qui est juste à côté de notre hébergement, je décide de faire un arrêt à Grundarfjörður (ou Grundarfjordur). C’est un village de pêcheur (834 habitants) très calme, surtout en hiver. Il n’y a rien à voir de particulier dans ce village mais le panorama de la baie et des montagnes est grandiose. Cela valait bien une petite photo depuis le port.
Dans le village de Grundarfjörður on y trouve tout le nécessaire pour se ravitailler. Il y a un petit supermarché, une station service et une boutique Vinbudin pour acheter de l’alcool. Parce qu’en Islande même les bières ne sont pas vendues au supermarché, il faut aller dans ces boutiques d’état.
Kirkjufell
A 2,6 km de la sortie du village de Grundarfjordur se trouve le site le plus célèbre de la péninsule de Snaefellsnes. Vous avez déjà certainement vu sur les réseaux sociaux la photo de cette montagne avec une cascade au premier plan (Kirkjufellsfoss).
Ce point de vue sur Kirkjufell étant devenu populaire auprès des touristes on y trouve un parking payant (coordonnées). Le tarif est de 1 000 ISK pour les voitures et les motos et 2 500 ISK pour les camping-cars. Les cinq premières minutes sont gratuites mais vous n’irez pas bien loin en 5 minutes donc cela ne sert à pas grand chose. Le paiement se fait uniquement par carte bancaire sur un terminal situé au début du sentier qui va vers la cascade Kirkjufellsfoss. Et attention si vous ne payez pas le parking, il y a une caméra qui filme les plaques d’immatriculation quand on entre.
Du parking il faut ensuite marcher 200 mètres sur un sentier enneigé et verglacé pour atteindre la cascade et le point de vue. Je dois avouer que j’ai été un peu déçu par le panorama. Début février la cascade était gelée et il y avait beaucoup de neige. Les reliefs et la rivière ont complétement disparu et le rendu est beaucoup moins photogénique. A noter que les drones sont interdits à Kirkjufell (un panneau le signale à l’entrée).
Ólafsvík
Nous continuons notre découverte de la péninsule de Snaefellsnes en hiver pour arriver au village d’Olafsvik (970 hab). Il s’agit là aussi d’un port de pêche dont l’activité principale tourne autour de son usine de conditionnement de poisson. On y trouve un petit supermarché ainsi qu’une station service pour se ravitailler. En dehors de ça et comment souvent en Islande, les villes n’ont guère d’intérêt.
Cascade Svöðufoss
A 3,5 km après Olafsvik je vous invite à quitter la route 574 pour rejoindre la cascade Svöðufoss (coordonnées). Il faut emprunter une piste de 2,5 km qui nécessite un 4×4 en hiver. Il n’y a rien de compliqué mais la piste n’est pas déneigée et il y a certains passages un peu compliqué si on a une voiture basse. Je ne voudrais pas que vous restiez bloqués ici !
Au bout de la piste se trouve un petit parking d’où un sentier d’environ 700 mètres mène jusqu’à la cascade. En cette saison nous étions seuls. La cascade ayant un fort débit elle n’était qu’en partie gelée cette fois. Par contre les formations basaltiques hexagonales étaient cachées par la neige.
Épave du bateau Sandgerdi
De retour sur la route 574 et juste avant d’entrer dans le village de Rif se trouve l’épave d’un bateau qui gît sur la plage (coordonnées). Le navire Sandgerdi (GK-2) en détresse à cause d’une voie d’eau a été remorqué jusqu’au port de Rif avant de couler. Il a été remonté à la surface puis laisser à l’abandon sur la plage. Le bateau n’est pas particulièrement ancien (il a été construit en 1973 à Akureyri) mais il est particulièrement photogénique dans ce décor. Il est même possible de monter dessus, on y trouve encore divers appareils et des documents.
Pour rejoindre le bateau il faut se garer sur la droite de la route au début du chemin qui mène vers la plage (il est complètement enneigé l’hiver). Reste plus qu’à marcher 120 mètres dans la neige fraiche pour atteindre la plage de sable noir.
Église d’Ingjaldshóll
En continuant sur 2,5 km après l’épave du bateau vous trouverez une piste qui part sur la gauche. Elle mène à une église isolée au toit rouge construite en 1903 (coordonnées). A l’intérieur se trouve un tableau qui représenterait le passage de Christophe Colomb en Islande en 1477. Mais aucune source ne peut réellement l’attester. L’église était fermée lors de notre séjour, elle est peut être ouverte en été.
Le cadre de l’église posée sur sa colline avec en toile de fond le volcan Snaefellsjokull mérite tout de même un arrêt. Enfin surtout si vous avez beau temps car péninsule de Snaefellsnes en hiver ne rime pas avec soleil. La piste était bien dégagée par contre il y avait du verglas, attention lors de la descente.
Juste après l’église se trouve le village Hellissandur où les fans de street art pourront s’arrêter pour admirer la fresque du mouton. Il y en a d’autres sur les bâtiments derrière mais c’est celle-ci la plus belle (voilà l’emplacement exact). Le village compte une station service mais pas de supermarché.
Plage de Skarðsvík
En préparant l’itinéraire de ce road trip j’avais prévu d’aller à Skarðsvík beach (coordonnées), l’une des rares plages de sable doré. Il faut emprunter une piste de 1,8 km au départ de la route 574 pour y aller. Au moment de nous engager sur la chemin nous croisons un 4×4 qui arrive en sens inverse et nous fait signe. Le gars m’explique que c’est impossible d’aller jusqu’à la plage de Skarðsvík, il y a trop de neige.
La piste n’est pas déneigée l’hiver, c’est peut être possible d’y aller fin mars mais je pense que c’est surtout un spot qui se découvre en été. Mais si vous avez réussi à y aller n’hésitez pas à me laisser un message dans les commentaires du blog !
Après la plage de Skarðsvík la route fait le tour de l’extrémité de la péninsule. C’est à partir d’ici que nous avons eu le plus de vent. Il souffle extrêmement fort et soulève la neige ce qui donne l’impression d’être en pleine tempête. A certains moments la visibilité ne dépassait pas 5 mètres. C’était un peu flippant, ça m’a rappelé le mauvais souvenir de la tempête de neige l’année dernière aux îles Vesteralen en Norvège.
Plage de Djúpalón
La prochaine étape de ce tour de la péninsule de Snaefellsnes en hiver nous emmène sur la plage de Djúpalón. Jusqu’à présent nous avions rencontré quasiment personne sur chaque site, mais ici nous avons croisé un gros bus de touristes venant de Reykjavik. Ils ont du tourner dans le sens inverse par rapport à nous (et tant mieux on les a vu qu’une fois).
La plage se situe dans le parc national de Snæfellsjökull, on peut y faire de nombreuses randonnées l’été et même monter jusqu’au sommet du glacier à 1448 m. L’hiver tous les sentiers sont fermés et les activités sont beaucoup plus limitées. On peut tout de même descendre sur la plage de Djúpalón (coordonnées) via un sentier de 350 mètres au départ du parking (gratuit).
Le sentier passe par des formations rocheuses de lave aux formes étranges avant de déboucher sur une grande étendue de sable noir. En haut de la plage se trouve 4 pierres rondes qui servaient à tester la force des aspirants pêcheurs (23, 54, 100 et 154 kg). Elles étaient en partie ensevelies sous la neige, je n’ai pas pu tester ma force 🙂
Vous trouverez certainement des morceaux de métal sur la plage. Ce sont les restes d’un chalutier britannique (l’Epine GY7) qui a fait naufrage dans les environs la nuit du 13 mars 1948. Seulement 5 des 19 membres d’équipages furent sauvés.
Un point de vue sur la plage est accessible aux personnes à mobilité réduite en empruntant un chemin carrossable de 150 m. Il faut suivre le panneau « view point ». Le problème c’est qu’en hiver tout est verglacé et je pense que la personne à mobilité réduite a de fortes chances de dégringoler sur la plage ! J’ai déjà eu du mal à arriver au bout (je n’avais pas de crampons aussi). Donc mieux vaut éviter l’hiver.
Lóndrangar
En continuant sur 8 km nous arrivons à notre prochaine visite, les formations rocheuses de Lóndrangar. Les deux aiguilles de basalte qui s’élèvent au dessus de la mer offre un panorama très photogénique. On atteint le point de vue aménagé (Lóndrangar View Point) au bout d’un sentier de 650 mètres. Derrière les aiguilles on aperçoit le phare de Malarrif en forme de fusée. Les falaises de Lóndrangar sont réputées pour l’observation des oiseaux, mais l’hiver il n’y en a pas.
Plage des phoques
Côté sud de la péninsule de Snaefellsnes nous avons affronté une route verglacée avec un vent très fort qui soulevait la neige. Je peux vous dire que les 45 km qui nous séparaient de la plage Ytri Tunga (coordonnées) n’ont pas été une partie de plaisir.
On s’est arrêté ici car la plage est réputée pour être le meilleur endroit pour observer les phoques en Islande. C’est peut être pour ça qu’il y a un parking payant (650 ISK pour les voitures). Le paiement se fait par carte bancaire uniquement sur un terminal. Attention il y a une caméra qui filme les voitures qui entrent, impossible de tricher.
La plage Ytri Tunga abrite deux espèces différentes, le phoque commun et le phoque gris. La meilleur période pour les voir est mai-juin mais il y en avait quelques uns dans l’eau au mois de février. Ne tentez pas de vous approcher des phoques pour faire un selfie. Il y a des distances à respecter qui sont rappelées sur les panneaux. Il faut rester à plus de 50 mètres des animaux de janvier à avril et à plus de 100 mètres de mai à décembre.
Nous avons vu 5-6 phoques qui jouaient dans l’eau. Mais pas évident de les photographier avec la distance, la plupart du temps on ne voyait que leur tête. Je n’avais qu’un objectif 100 mm monté sur un micro 4/3 (voir le test terrain de l’Olympus 12-100 mm). En dehors de la présence des phoques, la plage n’a rien d’extraordinaire.
Retour Grundarfjörður
Il nous reste 58 km à faire pour retourner à Grundarfjörður via la route 56. J’aurais voulu aller jusqu’à Stykkishólmur, la plus grande ville de la péninsule de Snaefellsnes, mais le soleil se couche tôt en Islande début février (à 17h29 aujourd’hui). Avec une durée du jour de 7h35 cela est trop court pour faire la boucle complète.
Le lendemain matin nous quittons la péninsule pour continuer notre road trip en Islande vers Geysir et Gullfoss. Le soleil était de retour, j’en ai profité pour prendre en photo cette charmante église depuis la station service N1 située sur la route 54 dans le sud (coordonnées).
Où dormir sur la péninsule de Snaefellsnes ?
Vous trouverez des hébergements tout autour de la péninsule de Snaefellsnes. Si vous souhaitez être à proximité d’un village assez grand pour faire vos courses, je vous conseille de chercher autour de Grundarfjörður et Stykkishólmur. L’Islande ne propose pas de cabanes de pêcheurs comme l’on peut en trouver aux îles Lofoten en Norvège. Il s’agit toujours d’hébergements modernes mais pour la plupart avec un intérieur en bois ce qui donne un certain cachet.
Vous avez le choix entre appartements, hôtels ou chambres en maison d’hôtes. Les tarifs varient en fonction de la saison, réservez le plus tôt possible. Voici quelques adresses que je vous recommande pour loger sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver :
- 113 € : Vatnsás 10, cette maison de vacances tout équipée située à Stykkishólmur offre un bon rapport qualité prix.
- 134 € : Arnarstapi Hotel, à Arnarstapi ce logement moderne est un bon choix pour séjourner sur la côte sud de la péninsule.
- 148 € : Hótel Fransiskus Stykkishólmi, cet hôtel de Stykkishólmur propose de belles chambres avec petit déjeuner inclus.
- 153 € : Adventure Hotel Hellissandur, cet hébergement 3 étoiles à Hellissandur dispose de chambres pour 2 à 4 personnes avec petit déjeuner.
- 195 € : Dis Cottages, un beau chalet en forme de cube avec de larges baies vitrée et une terrasse à Grundarfjörður.
Conseils pour visiter la péninsule de Snaefellsnes en hiver
Comment aller à Snaefellsnes ?
Depuis la capitale Reykjavik il y a 176 km pour rejoindre Grundarfjörður sur la péninsule de Snaefellsnes. Il faut compter au minimum 2h30 de conduite sans les pauses si les conditions sont optimales. Avec de la neige et de la glace sur la route cela prendra plus de temps. Lors de notre séjour il n’avait pas neigé depuis plusieurs jours et les routes étaient bien dégagées.
Il est également possible de se rendre sur la péninsule de Snaefellsnes avec un excursion depuis Reykjavik. C’est une bonne option pour ceux qui ne souhaitent pas conduire l’hiver sur les routes de l’Islande ou ne veulent pas louer une voiture.
Quelle voiture louer en hiver ?
Pour rouler sur la route n°1 et dans le sud de l’Islande une voiture classique nous aurait suffit. Mais sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver je vous recommande de louer un 4×4. Sur certaines routes nous ne serions jamais passé avec une voiture classique.
Comme d’habitude j’ai fait pas mal de recherche pour ce voyage et notamment sur la location de voiture. Je recommande à chacun de mes road trip de chercher sur mon comparateur de location de voiture préféré mais pour l’Islande il s’est avéré que les prix étaient trop élevés. Pour trouver les meilleurs tarifs il faut passer par une agence islandaise. J’en parle plus longuement dans cet article pour louer une voiture en Islande.
Je me suis donc tourné vers les agences locales et après de nombreuses recherches et comparatifs j’ai fini par choisir Lava Car (on a loué un Dacia Duster 4×4). C’est la société qui proposait les tarifs les moins chers y compris en incluant l’assurance (en Islande il y a de nombreuses assurances supplémentaires spécifiques). Notre expérience s’est très bien passée, je ne peux que vous recommander Lava Car pour votre location de 4×4 ou voiture en Islande.
Où voir des aurores boréales ?
La péninsule de Snaefellsnes a l’avantage d’être très bien exposée pour voir des aurores boréales. Ces dernières apparaissent toujours au nord, et depuis la péninsule vous avez la mer devant vous. Il n’y a quasiment pas de pollution lumineuse et très peu d’éclairage public sur les routes (contrairement à la Norvège). Les conditions sont optimales. Le spot le plus connu est celui avec le Kirkjufell en arrière plan.
Dans la réalité les chances d’en voir ne sont pas aussi importantes qu’à Tromso. L’Islande est plus bas en latitude (on est en dessous du cercle polaire) et il faut une activité solaire plus intense pour en observer. Nous avons eu des nuits claires pendant tout notre séjour, ce qui relève de l’exploit. Et pourtant nous n’avons vu qu’aucune aurore boréale. J’avais les yeux scrutés sur les applis (les chiffres n’étaient jamais bons) mais aussi sur le ciel car je me dis toujours qu’on peut en voir même si le KP n’est pas très haut. Mais aucune aurore boréale n’a pointé son nez.
Vous savez maintenant que faire sur la péninsule de Snaefellsnes en hiver. Si vous avez des questions n’hésitez pas à les poser dans les commentaires du blog.
2 commentaires
Bonjour !
J’aime bien le lien qui envoie sur le site de location de voiture. C’est toujours compliqué de trouver des prix intéressants ailleurs que sur Booking et autres. Effectivement un 4X4 serait intéressant.
Merci pour votre blog et cette mine d’infos !
Bonjour Dominique, le 4×4 est vivement recommandé pour visiter la péninsule de Snaefellsnes en hiver (et le reste de l’Islande d’ailleurs).