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Sigiriya - Rocher du Lion au Sri Lanka

Le Triangle Culturel : Dambulla, Sigiriya, Polonnaruwa et Anuradhapura

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Le Triangle culturel du Sri Lanka regroupe les anciennes cités de Dambulla, Sigiriya, Polonnaruwa et Anuradhapura. C’est le cœur historique du pays vieux de 2 500 ans. Préparez-vous à enchaîner temples, dagobas, bouddhas, fresques, grottes et forteresse. Et si jamais vous faites une overdose des vieilles pierres vous pourrez vous échapper pour visiter un parc naturel comme Hurulu Eco Park afin d’observer des éléphants en liberté.

Au départ de Kandy, nous avons passés 5 jours dans le Triangle culturel afin de visiter tous les sites de cette région riche en histoire. Pour nous déplacer entre chaque ville nous n’avons utilisé que les bus, cela se fait très facilement et il n’est pas obligatoire de réserver une voiture avec chauffeur privé.

Que voir, que faire, comment se déplacer en bus, où dormir pour visiter le Triangle culturel au Sri Lanka ? Où faire un safari pour voir des éléphants sauvages ? Je vous explique tout dans ce guide consacré au Triangle culturel !


Comment aller au Triangle Culturel depuis Kandy ?

De la gare routière de Kandy nous prenons le bus intercity climatisé qui va jusqu’à Anuradhapura pour nous arrêter à Dambulla, 1ère étape de notre visite du Triangle culturel. Départ à 8h (il y en a toutes les 30 minutes), le tarif  du bus Kandy – Dambulla est de 160 rp (1 €) par personne.

Dans les minibus climatisés, vu le peu de place qu’il y a dans l’allée centrale (comme vous pouvez le voir sur la photo), il faut payer un siège supplémentaire pour mettre son gros sac à dos car il n’y a ni soute ni galerie. Nous payerons donc un troisième siège pour mettre nos 2 gros sac à dos.


Visiter Dambulla

Nous arrivons à Dambulla à 10h, il faut demander au chauffeur de s’arrêter au temple sinon il va jusqu’à la gare routière et il faut revenir en tuk-tuk.

Pour ne pas nous embarrasser de nos gros sacs à dos pendant la visite des grottes, nous les avons posés au restaurant situé à droite dés que vous entrez (suivre le panneau « canteen »). J’ai payé 100 rp en achetant une grande bouteille d’eau, donc je pense que ça doit être de l’ordre de 20 rp le sac.

Où dormir à Dambulla

Nous n’avons pas passé la nuit à Dambulla mais si vous devez y faire étape lors de votre visite du Triangle culturel, voici une liste d’hébergements avec de très bons retours de voyageurs. On y trouve plusieurs établissements à petits prix pour les routards et des adresses un peu plus chic.

  • 6 € : Jungle House Tourist Inn, une des chambres doubles avec salle de bain privée les moins chers de Dambulla.
  • 11 € : Family Nest propose des chambres doubles pas chères à 300 m à peine du temple d’or.
  • 27 € : SA Village, cette maison d’hôte entourée de végétations se situe à 100 m du temple d’or.
  • 40 € : Sigiriya Kingdom Gate Hotel Dambulla, superbe hôtel avec une grande piscine à 1 km des grottes de Dambulla.


Le Temple d’Or de Dambulla

Au pied de la colline le Temple d’Or et son bouddha de 30 mètres est une construction moderne édifiée en 2000 grâce à des dons japonais. On peut le visiter rapidement mais ce n’est pas pour le temple d’Or que l’on vient à Dambulla.

Le guichet des temples troglodytiques se trouve sur la droite du temple sacré. Ne tentez pas de monter sans payer car les tickets sont vérifiés tout en haut et il serait dommage de faire l’aller retour pour rien. Le prix est de 1 300 rp (8,7 €) par personne.

Les grottes situés à 150m au dessus de la route sont accessibles par des escaliers taillés dans la pierre. La montée n’est pas épuisante, il faudra juste repousser les vendeurs de souvenirs le long du chemin, mais ceux-ci restent assez sympas et ne sont pas trop collants. Du sommet il y a une belle vue sur les environs de Dambulla.

Arrivée au sommet et avant de pénétrer dans le temple, il faut laisser ses chaussures (25 rp par personne).


Grottes de Dambulla

Dambulla est célèbre pour son temple du Rocher royal qui abritent des grottes troglodytiques remplies de bouddhas. Cinq grottes accueillent quelque 150 représentations du Bouddha, le plupart des peintures datent du XIXe siècle mais les grottes en tant que lieu de culte remonteraient au Ier siècle av J.C, lorsque le roi Valagambahu, chassé d’Anuradhapura, y trouva refuge.

Le site de Dambulla est vraiment magnifique, j’ai adoré, c’est pour moi une étape incontournable lors de la visite du Triangle culturel au Sri Lanka. Nous y avons passé 2h30 en comptant la montée et la descente des longs escaliers.

Nous récupérons les sacs à dos que nous avions laissé au restaurant, puis prenons un tuktuk (100 rp) jusqu’à la gare routière de Dambulla située à environ 2 km du Temple d’Or.


Visiter Sigiriya

De la gare routière de Dambulla nous prenons le bus pour Sigiriya, départ à 13h du quai n°10. Cette fois nous sommes dans un gros bus et pouvons mettre nos sac à dos à l’avant à côté du chauffeur sans payer de siège supplémentaire. Prix : 90 rp (0,6 €) par personne. Le bus roule assez doucement et nous mettrons 1 heure pour rejoindre Sigiriya pourtant distant de seulement 22 km.

Sigiriya est célèbre pour son rocher de 370 mètres de hauteur aux parois abruptes. Il est entouré d’un petit village paisible situé entre savane et jungle, étape agréable pour y passer une nuit lors de la visite du Triangle culturel.

Nous avons demandé au chauffeur de bus de nous déposer devant le chemin qui mène à la Lakmini Lodge, la guesthouse où nous avons réservé pour cette nuit. La chambre double avec ventilateur et eau chaude est à 1 800 rp (12 €).

Où dormir à Sigiriya

Si vous voyagez en bus et suivez le même itinéraire que nous en venant de Kandy, vous serez certainement amené à dormir à Sigiriya pour votre première nuit dans le Triangle culturel. On y trouve pas mal d’adresses petits budgets pour les routards mais aussi des établissements plus haut de gamme. Voici quelques bonnes adresses :

  • 5 € : Danushi Homestay la chambre double la moins chère de Sigiriya avec de très bons retours.
  • 27 € : Sigiriya Ranasinghe Nature Villa, une belle adresse au calme à 2 km du rocher. Possibilité de louer des vélos.
  • 45 € : Sunshine Resort & Spa Sigiriya, cet hôtel spa se trouve à 5 min à pied du rocher de Sigiriya.
  • 89 € : Aliya Resort and Spa, si vous êtes en lune de miel au Sri Lanka et souhaitez un superbe hôtel avec piscine spa, voici l’hébergement qu’il vous faut !


Rocher du lion de Sigiriya

Il est conseillé de faire l’ascension du rocher du lion en début ou fin de journée pour échapper à la foule et aux grosses chaleurs, et comme il est déjà 15h nous partons de suite à pied (et nous avons bien fait car le lendemain matin il s’est mit à pleuvoir). Il faut environ 25 minutes pour rejoindre la caisse de l’entrée principale du rocher de Sigiriya depuis notre hébergement.

Sur le chemin nous avons croisé un éléphant (domestiqué) allongé dans l’eau. Au début j’ai cru qu’il était mort car il ne bougeait pas, mais il était juste entrain de se rafraichir dans le peu de profondeur d’eau qu’il y avait. Nous contournons les douves intérieures pour arriver jusqu’à l’entrée, de nombreuses colonies de singes fréquentent les alentours ainsi que de gros varans.

Arrivé à la caisse nous avons la surprise de découvrir le tarif de l’entrée puisque le billet pour le triangle culturel n’existe plus depuis 2 jours. Et là ça fait mal, Sigiriya est devenu le site le plus cher avec un droit d’entrée de 30 $ (on peut payer en dollars) ou 3 450 rp (23 €). Si cela continue dans ce sens le Sri Lanka risque de ne plus être une destination de routard, d’ailleurs nous ne croisons pas grand monde en sac à dos mais plutôt des touristes avec chauffeurs guides privés. Il y a également beaucoup de russes au Sri Lanka, dont les femmes ont apparemment du mal à trouver la tenue adéquate pour visiter un temple (mini jupe et tong par exemple à Sigiriya). J’ai pris en flag quelques Sri Lankais lever les yeux au ciel quand ces dames montaient les escaliers métalliques !

La montée jusqu’en haut du rocher n’est pas difficile si vous avez une condition physique normale, surtout qu’on ne monte pas tous les escaliers d’une seule traite car il y a plusieurs sites à voir tout le long de l’ascension.


Jardin royaux

La visite commence par les jardins royaux composés de jardins d’eau, de jardins de pierres et de jardins en terrasses avant d’arriver aux premiers escaliers.

Rocher du Lion Sigiriya Triangle Culturel Sri Lanka
Rocher du Lion – Sigiriya


Salle des fresques

A mi-hauteur du rocher, un escalier moderne en colimaçon relie l’accès principal à une longue galerie aménagée dans la paroi rocheuse. Que ce soit l’escalier ou la galerie, tout est grillagé, il est impossible de tomber (je dis ça pour les personnes qui ont le vertige). Si vous avez vraiment le vertige et que vous n’arrivez pas à monter, vous pouvez très bien couper vers la suite de l’ascension du rocher de Sigiriya sans passer par la salle des fresques.

Cette cavité renferme une série de peintures de belles femmes qui représenteraient, selon la croyance commune, des apsaras (nymphes célestes) ou les concubines du roi Kassapa. Nul ne sait à quelle période elles furent réalisées.
Conservés à l’abri du soleil dans la galerie, les peintures restent dans un état remarquable et ont gardé leurs couleurs vives.

Escalier rocher du Lion Sigiriya Triangle Culturel Sri Lanka
L’escalier vers la salle des fresques


Mur du miroir

Après la galerie des fresques, le chemin s’accroche à la paroi rocheuse abrupte, protégé vers l’extérieur par un mur de 3 m de haut. Sur l’enduit poli du mur, les visiteurs notèrent, pendant un millénaire, leurs impressions sur les femmes de la galerie, c’est en tout cas ce qu’affirme la légende.
A vrai dire on ne voit pas grand chose sur ce mur du miroir à part des gribouillis partout.


Pattes du Lion

Nous continuons la montée pour arriver aux pattes du lion, une large plateforme qui a donné son nom au rocher, Sigiriya signifiant le rocher du Lion. Jadis, un gigantesque lion en brique était assis à cette extrémité du rocher et l’ascension finale débutait par un escalier qui passait entre les pattes du fauve et entrait dans sa gueule.

Aujourd’hui, le lion, érigé au Ve siècle, a disparu. Seules subsistent les premières marches et les pattes. Des sillons creusés dans le rocher conduisent au sommet, une rampe a été installée. Ce passage est le plus difficile pour les personnes sujettes au vertige. A ce niveau là méfiez vous des personnes qui offrent de vous aider, car après elles vous réclameront de l’argent.


Plateforme au sommet du rocher

Après cette dernière ascension nous sommes enfin au sommet du rocher, qui couvre 1,6 ha et devait être jadis entièrement construit, aujourd’hui il ne reste plus que les fondations. Du haut la vue est magnifique, surtout en fin de journée avec un soleil rasant.

Sur le chemin du retour, nous croisons de nombreux singes dont le macaque à toque (Macaca sinica), une espèce endémique du Sri Lanka. Pour les amateurs autour des jardins d’eau on peut apercevoir de nombreux oiseaux en cette fin de journée. En plus des oiseaux d’eau classiques comme le héron, des guêpiers d’Orient (Merops orientalis) et des martins chasseurs de Smyrne (Halcyon smyrnensis) sont de passage.

Macaque à toque Sigiriya Sri Lanka
Macaque à toque

Comme pour Dambulla la visite de Sigiriya, classée au Patrimoine Mondiale de l’Unesco, fait partie des incontournables du Triangle culturel et du Sri Lanka. Malgré un droit d’entrée assez élevé, cela vaut vraiment la peine de venir jusqu’ici même si vous n’êtes pas un fan d’archéologie, le cadre est superbe et le rocher unique.

Après une journée assez sportive où nous avons fait l’ascension de Dambulla puis de Sigiriya, nous prenons un tuktuk pour rentrer jusqu’à la guesthouse, négocié à 150 rp (1 €). Diner avec les autres touristes du lodge, un rice and curry (450 rp) plutôt bon mais rien à voir avec celui de Kandy.


Visiter Polonnaruwa

Le lendemain matin nous prenons le bus à 8h50 devant le lodge en direction d’Inamaluwa, village situé à l’embranchement Dambulla / Sigiriya. C’est un bus CTB rouge (16 rp) où nous pouvons mettre nos sac à dos derrière le chauffeur. Le bus nous dépose au carrefour où nous attendons sous un arbre (qui fait office d’arrêt) la correspondance avec le bus pour Polonnaruwa tout en essuyant une petite averse. La plupart du temps les arrêts de bus ne sont pas matérialisés au Sri Lanka, suffit de se mettre avec les Sri Lankais où de demander où s’arrête le bus.

Le bus arrive à 9h35, le prix jusqu’à Polonnaruwa est de 68 rp (0,45 €) par personne pour 1h40 de trajet. Les bus roulent toujours avec les portes avant et arrière ouvertes ce qui permet au gens de monter et descendre facilement, parfois même sans que le bus s’arrête. L’autre fonction est de permettre une bonne ventilation dans le bus ce qui évite d’avoir trop chaud !

De la vieille ville de Polonnaruwa nous prenons un tuktuk (100 rp) jusqu’à la Devi Tourist Home où nous avons réservé hier. Le prix de la chambre avec eau chaude et climatisation est de 3 000 rp (20 €). On peut louer des vélos pour 200 rp la journée auprès de la guesthouse.

Où dormir à Polonnaruwa

Comme dans les autres capitales du Triangle culturel on trouve pas mal d’adresses pour se loger à petits budgets (entre 5 et 20 €) à Polonnaruwa.

Nous partons en vélos en direction de la vieille ville afin de visiter le musée archéologique qui se trouve juste à côté du grand réservoir d’eau. Nous voulions visiter le musée cet après-midi et les sites archéologiques demain mais cela est impossible, il faut tout faire dans la même journée car le billet d’entrée n’est valable que pour un jour (il est daté). Tant pis nous visiterons l’ensemble demain. En fait on s’est aperçu que nous avions visité des sites qui sont normalement payants et accessibles avec le fameux billet d’entrée à 25 $ (c’est pas forcément bien indiqué).

Polonnaruwa, important centre commercial et religieux il y a 800 ans, fut la capitale du royaume cinghalais durant 3 siècles. Il reste assez de vestiges archéologiques pour donner une bonne idée de ce à quoi ressemblait la ville à son apogée.

Les monuments à l’intérieur du parc archéologique sont regroupés de manière assez proche dans un beau cadre aux allures de jardin. Le meilleur moyen d’en fait le tour est à vélo.


Ruines du palais de Nissanka Malla

Juste au dessus du musée se trouve les ruines du palais de Nissanka Malla avec ses bains royaux et sa salle du Conseil qui abritait jadis le trône en pierre du roi en forme de lion.


Le long du lac

Nous remontons ensuite à vélo jusqu’à la rive du lac où des colonies d’Entelle de Ceylan (Semnopithecus priam) se promènent dans l’herbe tout en mangeant tranquillement des fleurs. La présence des humains ne les dérangent pas et on peut les approcher d’assez près. Ils cohabitent assez bien avec les vaches présentes.

La petite route qui longe le lac en direction du sud permet de faire une belle ballade en vélo malgré la chaleur qui nous écrase.


Potgul Vihara

En longeant le lac, nous arrivons au Potgul Vihara, une construction insolite : un édifice creux en forme de stupa, aux murs épais, qui aurait jadis servi à entreposer les livres sacrés. Quant à la statue de presque 4 m de haut, c’est une représentation humaine d’un réalisme surprenant qui contraste étrangement avec celles du Bouddha.

Là encore il n’y a pas de contrôle des tickets pour entrer, c’est un ensemble mineur qui ne vaut le détour que si on fait la ballade en vélo le long du lac Topa.

Le lendemain matin nous reprenons les vélos de la guesthouse et partons au musée archéologique de Polonnaruwa pour acheter les billets qui nous permettront de visiter tous les sites archéologiques de ce site classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Depuis la fin du billet forfaitaire pour le triangle culturel il faut payer 25 $ par personne ou 2 875 rp (19 €).

Prévoyez des chaussures qui s’enlèvent facilement car il faut se déchausser pour entrer dans les temples même en ruines.


Quadrilatère

A l’entrée du quadrilatère situé au nord du palais royal se trouve le Gal Pota, une gigantesque sculpture en pierre de 3m de long. La première terrasse du Vatadage mesure 18 m de diamètre, et la seconde possède 4 entrée flanquées de remarquables gardiens en pierre. La pierre de lune à l’entrée nord serait la plus belle de Polonnaruwa.

Au sud du quadrilatère, le Thuparama, le plus petit gedige (temple bouddhique creux aux murs épais) de Polonnaruwa, est également l’un des plus beaux, il est le seul à conserver un toit intact. La salle intérieure renferme plusieurs représentations du Bouddha.


Rankot Vihara

Nous continuons vers le nord jusqu’au Rankot Vihara, le plus grand dagoba de Polonnaruwa et le 4ème de l’île. Il daterait du règne du roi Nissanka Malla (XIIe siècle).


Gal Vihara

Gal Vihara est un ensemble de quatre bouddhas qui marque l’apothéose de l’art cinghalais en matière de travail de la pierre. Les statues, taillées dans le même long bloc de granit, étaient jadis chacune enfermée dans une enceinte séparée.

Ce site est le seul avec l’entrée sur Hatamuna Rd où il y a un contrôle des billets. C’est également là où nous avons vu le plus de bus de touristes.


Musée archéologique

Nous redescendons par la route jusqu’au musée dont la visite est comprise dans le billet d’entrée. Le Lonely Planet le trouve magnifique (comme souvent ils s’emballent vite), moi je l’ai trouvé assez quelconque, je m’attendais à mieux. Il est interdit d’y prendre des photos.

Nous rentrons ensuite à la Devi Tourist Home car nous avons rendez-vous à 14h pour aller visiter l’Hurulu Eco Park.


Mon avis sur la visite de Polonnaruwa

Nous avons mis 3h30 à vélo pour visiter le site de Polonnaruwa (quadrilatère + ensemble du nord) en comptant le musée (qui nous a pris un quart d’heure à tout casser). Il y a de jolies ruines qui valent le détour mais d’autres sont moins intéressantes à part pour les grands fans d’archéologie. Au bout d’un moment toutes les ruines se ressemblent un peu.

De mon avis, l’ensemble ne vaut pas les 2 875 rp (19 €) déboursés, d’autant que c’est un prix très élevé pour le Sri Lanka. Quand on compare au prix des sites archéologiques ailleurs en Asie (qui sont encore plus beaux) il y a une sacrée différence pour un niveau d’infrastructure inférieur. Si vous ne disposez que d’une seule journée pour visiter le Triangle culturel, choisissez Dambulla et Sigiriya en priorité.

Prévoyez de l’eau si vous faites la visite à vélo car le seul endroit où l’on peut en acheter est à côté de Gal Vihara. Le prix d’une bouteille d’eau de 1,5L est de 60 rp (70 rp si elle est fraiche).


Hurulu Eco Park : observer les éléphants sauvages

Nous avons réservé hier un safari au Hurulu Eco Park. A la base nous souhaitions aller au Parc de Minneriya mais comme nous sommes en pleine saison des pluies dans le nord de l’île, le niveau de l’eau est assez haut et les animaux vont plus loin dans la forêt, ce qui nous laisse moins de chance de les observer.

Le tarif des excursions, parcs et safaris est vraiment cher au Sri Lanka comparé au niveau de vie. Cela représente une bonne part du budget si l’on souhaite en visiter plusieurs.

Tarif Safari Hurulu Eco Park :

  • Entrée : 1 200 rp (8 €) par personne
  • Transport en jeep avec chauffeur depuis Polonnaruwa : 6 000 rp à deux (40 €)

Après 1h10 de route nous arrivons à l’Hurulu Eco Park. Le temps de prendre les billets (nous ne sommes pas seuls) et de rejoindre le premier sentier, le safari commence réellement à 15h30.

Nous empruntons diverses pistes en terre à travers la savane à la recherche d’éléphants, l’animal vedette de ce parc. A certains moments les jeep se suivent en file indienne, nous nous sommes retrouvés jusqu’à 15 voitures autour d’une harde d’éléphants. Heureusement la plupart du temps les véhicules prennent des chemins différents.

Nous n’avons pas été déçu de notre safari car nous avons vu plusieurs troupeaux d’éléphants, parfois de très près. Par contre l’herbe est assez haute en cette saison et nous n’avons pas vu d’autres animaux, le mieux est de venir pendant la saison sèche entre juin et septembre. Nous avons d’ailleurs essuyé une petite averse dans le parc, juste le temps bâcher et débâcher la jeep.

Fin du safari à 17h30. Prévoyez un pull car après le coucher du soleil il fait frais et il n’y a pas de porte ni fenêtre à l’arrière de la jeep, donc beaucoup d’air.


Bus Polonnaruwa – Anuradhapura

Pour finir notre visite du Triangle Culturel du Sri Lanka nous partons à la gare routière de Kaduruwela avec le mini-van de la guesthouse. Nous partageons la course (500 rp) avec les français que nous avons rencontrés. Le prochain bus pour Anuradhapura part à 9h30 (120 rp / 0,8 €). Ce qui est marrant dans les bus c’est que tous les chauffeurs ont pleins d’icônes bouddhistes assez kitch qui clignotent dans tous les sens.

Depuis la gare routière d’Anuradhapura nous prenons un tuk tuk (100 rp) pour la Milano Tourist Rest. La chambre double avec climatisation, ventilateur et eau chaude est à 3 000 rp (20 €). Nous profitons de rester 2 jours ici pour donner notre linge à laver. Le tarif est de 30 rp (0,2 €) pour les petites pièces (en gros les sous vêtements) et de 60 rp (0,4 €) pour les grosses pièces.

Où dormir à Anuradhapura

  • 5 € : Coco Garden Holiday Homes cette auberge de jeunesse propose des chambres doubles avec salle de bain à prix imbattables.
  • 21 € : Green Cottage, une maison d’hôte avec d’excellents avis qui propose des chambres avec vue sur le jardin.
  • 56 € : Hotel 4 U Saliya Garden , ce très bel hôtel possède une grande piscine et un bon restaurant.


Visiter Mihintale

De la gare routière de la nouvelle ville d’Anuradhapura nous prenons un bus vers Mihintale. Départ à 16h, prix 27 rp (0,2 €) par personne. Si vous ne voulez pas aller jusqu’à la gare routière, il y a un arrêt au rond point de l’horloge.

Nous avons mis 40 minutes pour faire 13 km avec pas mal de circulation et des arrêts un peu partout. Le bus nous laisse à l’embranchement de la route principale et de la colline où se situe le site à visiter.

Cette ville assoupie tient une place particulière dans l’histoire nationale. En 247 av J.C lors d’une chasse au chevreuil sur la colline de Mihintale, le roi Devanampiya Tissa d’Anuradhapura rencontra Mahinda, fils du grand empereur bouddhiste indien Ashoka. Mahinda teste la sagesse du roi et, voyant en lui un disciple possible, le convertit sur-le-champ. Mihintale est depuis considéré comme le point d’entrée du bouddhisme au Sri Lanka.

L’exploration de la colline impliquant une rude montée (1 840 marches), mieux vaut profiter des premières heures de la matinée ou de la fin d’après-midi pour éviter les grosses chaleurs. Le prix d’entrée à Mihintale est de 500 rp (3,3 €).

Du haut de la colline, il y a une vue magnifique sur les environs. Privilégiez la fin d’après midi pour avoir une belle lumière et voir le coucher de soleil.

Nous avons mis un peu plus d’une heure pour visiter le site de Mihintale, mais nous avons du nous presser car la nuit tombait. Pour le retour à Anuradhapura nous avons pris le bus (25 rp par personne) sous un arbre pas loin de là où nous avait laissé l’autre, demandez aux habitants où est l’arrêt.

Nous descendons à la tour de l’horloge car c’est là que se situe les banques et nous avions besoin de retirer de l’argent. Nous avons du faire 3 distributeurs de banques différentes pour réussir à retirer. La Commercial Bank et la People’s Bank sont des établissements avec lesquels vous ne devriez pas avoir de problème (acceptent les cartes Visa et Mastercard). Le retrait maximum est de 40 000 rp (266 €).


Visiter Anuradhapura

Nous prenons 2 vélos à notre l’hôtel Milano Tourist Rest (location 300 rp par personne et par jour) pour aller explorer les ruines d’Anuradhapura. Cette ancienne capitale, dernière étape de notre voyage dans le Triangle culturel, renferme une importante collection de dagobas, grandes tours de brique, bassins anciens et temples décrépis, construits durant les 1 000 ans de règne d’Anuradhapura sur le Sri Lanka.
La cité ancienne s’étend au nord-ouest de la ville moderne, un bon moyen de visiter les différents sites est d’utiliser le vélo.


Isurumuniya Vihara

Notre première visite est Isurumuniya Vihara (entrée 200 rp par personne), un temple troglodytique décoré de belles sculptures. Certaines, dont une figurant des éléphants s’ébattant dans l’eau, sont à leur emplacement d’origine, sur la paroi rocheuse.


Sri Maha Bodhi

Le temps est très nuageux et il pleuviote un peu, les chemins étant en terre ce n’est pas l’idéal à vélo car il y a pas mal de flaques et de la boue.

Nous arrivons au Sri Maha Bodhi, l’arbre sacré de la Bodhi, qui constitue le centre tant spirituel que géographique, d’Anuradhapura. Cet arbre immense a poussé à partir d’un rameau apporté de Bodhgaya (Inde), il est l’arbre le plus ancien du monde, ayant fait l’objet de soins ininterrompus depuis plus de deux millénaires. Des milliers de dévots viennent déposer des offrandes le week-ends (ça tombe bien nous sommes samedi). Là aussi le prix d’entrée est de 200 rp par personne.

Il y a beaucoup de singes autour du Sri Maha Bodhi et nous avons assisté à une scène amusante lorsqu’un singe a sauté sur une sri-lankaise pour lui piquer les fleurs qu’elle voulait déposer en offrande. Le singe posera ensuite fièrement avec son bouquet à la main.


Dagoba de Ruvanvelisaya

Nous passons devant le Dagoba de Ruvanvelisaya, un beau dagoba blanc cerné d’un mur orné d’une frise figurant des centaines d’éléphants serrés les uns contre les autres. Nous avons du nous abriter plusieurs fois car nous avons essuyé plusieurs averses, le temps nous rappelle que dans le nord c’est bel et bien la petite mousson.

Nous continuons notre chemin à vélo jusqu’au Musée archéologique afin d’acheter le pass qui permet de visiter les sites archéologiques d’Anuradhapura : 25$ ou 2 875 rp (19 €). Si vous ne passez pas de vous même à ce musée pour acheter votre ticket, personne ne vous le demandera nul part et vous pourrez visiter tous les sites gratuitement. Certains Sri Lankais nous ont dit que nous n’aurions pas du payer car c’est du racket par le gouvernement, donc à vous de voir ! Le musée est compris dans le prix du billet, rien d’exceptionnel à voir, photos interdites.


Dagoba de Jetavanarama et Thuparama

En montant vers le nord, nous arrivons au dagoba de Jetavanarama où un gros orage nous tombe dessus, on attendra une bonne vingtaine de minute avant que l’orage ne s’arrête.

Le gigantesque dôme du dagoba de Jetavanarama, construit au IIIe siècle devait atteindre plus de 100 m de haut, mais ne mesure plus aujourd’hui que quelque 70 m. Lors de son édification, il s’agissait du troisième plus haut monument au monde, après deux pyramides égyptiennes.

Avec cette dernière pluie qui vient de tomber, les pistes en terre rouge sont complétement détrempées et nous nous retrouvons vite couvert de boue. Prochain arrêt le Dagoba de Thuparama, le plus vieux du Sri Lanka et sans doute le plus vieux subsistant dans le monde. Érigé au IIIe siècle av J.C., il contiendrait la clavicule droite du Bouddha. Lors de sa restauration en 1862, il troqua sa forme « montagne de riz » pour une forme de cloche, plus commune.

Nous sommes arrivés à la fin de notre circuit à Anuradhapura, tout se ressemble un peu à force et nous en avons un peu marre de toutes ces ruines d’autant que ce temps pluvieux ne se prête pas trop à une belle ballade à vélo. Nous rentrons à l’hôtel fatigué après une journée où nous avons fait plus de 20 km à vélo.

Après ce que j’avais lu dans les guides je m’attendais à mieux en visitant Anuradhapura. La ville de Polonnaruwa était plus sympa même s’il n’y a pas de beaux grands dagoba comme ici. Le Lonely Planet s’emballe carrément en disant qu’Anuradhapura est l’un des sites les plus impressionnant du sud de l’Asie.

Le lendemain matin nous prenons un bus pour retourner sur Kandy avant de rejoindre les plantations de thé dans les montagnes du centre du Sri Lanka.


Mon avis sur la visite du Triangle Culturel

Nous avons adoré le Rocher du Lion à Sigiriya et les grottes troglodytiques de Dambulla qui sont des sites incontournables à ne surtout pas manquer lors d’un voyage au Sri Lanka. Les deux anciennes cités du Triangle culturel sont d’ailleurs assez proches pour pouvoir les découvrir en une seule journée au départ de Kandy en bus.

Polonnaruwa permet de faire une belle ballade au milieu des temples en ruine, le tout sur des pistes en terre à l’écart de la circulation. On y trouve les plus beaux exemples de bouddhas sculptés dans la roche. Il y a également un lac qui permet d’observer de nombreux oiseaux et des singes. La proximité de parcs avec des éléphants sauvages permet de prévoir une demi-journée pour faire un safari (parc de Minneriya ou Hurulu Eco Parc en fonction de la saison).

Nous avons par contre été déçu par Anuradhapura. Pour moi c’est le site que je classerai en dernier, à faire uniquement si on a le temps (et l’argent) ou que l’on est un grand fan des temples et dagobas. De plus les ruines sont assez espacées (bien plus qu’à Polonnaruwa) et la majeure partie se fait en vélo sur des routes ouvertes à la circulation. Après c’est sûr qu’en voiture ou avec du soleil l’expérience doit être un peu différente. Par contre les dagobas d’Anuradhapura sont plus jolis qu’à Polonnaruwa.

Le site de Mihintale à côté d’Anuradhapura vaut le coup d’œil si vous visitez cette dernière, mais ne justifie pas de faire un détour uniquement pour aller à Mihintale.

Compte tenu des prix d’entrée élevés depuis la fin du pass pour le triangle culturel, il faut faire des choix pour ne pas dépenser trop d’argent. Nous avons fait tous les sites car il est toujours mieux de se faire son propre avis mais si c’était à refaire j’enlèverai Anuradhapura pour ne garder que Sigiriya, Dambulla et Polonnaruwa.

Pour avoir visité plusieurs sites archéologiques bouddhistes et hindouistes en Asie, les ruines du Sri Lanka sont loin du niveau d’Angkor au Cambodge, Bagan en Birmanie, Prambanan et Borobudur en Indonésie où même Sukhothai en Thaïlande. Cela ne concerne pas les grottes troglodytiques recouvertes de fresques de Dambulla et le rocher de Sigiriya qui sont des sites Sri Lankais uniques que l’on ne voit pas ailleurs.

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