Cette première étape de notre voyage au Costa Rica nous a permis de découvrir les volcans de la vallée centrale. 3 jours de road trip sont nécessaires pour visiter les volcans du Costa Rica entre randonnées et observation des animaux. Découvrez dans ce guide du blog le parc national du volcan Poas, du volcan Tenorio et du volcan Arenal.
Alajuela : arrivée au Costa Rica
Arrivé la veille en début de soirée au Costa Rica, nous sommes partis directement de l’aéroport vers notre l’hôtel pour passer la nuit. Alajuela, ville la plus proche de l’aéroport, est le point de chute idéal pour le début ou la fin d’un voyage au Costa Rica. Si vous devez y passer une nuit, voici quelques bonnes adresses pour dormir à Alajuela :
- 20 € : chambre double privée chez l’habitant au Private room Alajuela
- 30 € : la Guesthouse Casa Lapa
- 50 € : Uruka Lodge, un lodge avec piscine dans un cadre verdoyant
Volcan Poas
Le Volcan Poas (entrée 10 $ / pers) est situé à 37 km au nord d’Alajuela et à 2 704 m d’altitude, c’est le premier des volcans du Costa Rica que nous visiterons. La route étant assez sinueuse, il faut compter 1h de route entre Alajuela et le parc national du volcan Poas. Nous arrivons tôt car dès 10h il y a souvent un voile de nuage qui empêche de voir le volcan même en saison sèche.
La dernière éruption date de 1953 et a laissé un énorme cratère de 1,3 km de diamètre et 300 m de profondeur. L’eau du cratère principal a une température moyenne de 40°C, le lac ressemble à un chaudron bouillonnant.
Sur place le parking est sécurisé (il y a un gardien), on peut donc laisser ses bagages dans la voiture en ayant l’esprit tranquille. Du centre des visiteurs (un peu après le parking), une route goudronnée que l’on emprunte à pied conduit à un point de vue sur le cratère. Il y a ensuite un sentier (sendero Botos) de 30 minutes qui traverse une forêt de nuages naine et passe par un lac (Laguna Botos) qui occupe l’un des cratères éteints. Le Lonely Planet parle d’un autre sentier, le Sendero Escalonia, mais nous ne l’avons pas trouvé sur place.
La Fortuna : sources chaudes de Tabacon
Après 2 heures sur place, nous redescendons sur Alajuela pour prendre la direction de La Fortuna. Là encore, le GPS nous est bien utile pour trouver la bonne route car il n’y a aucun panneau directionnel. Les paysages verts et vallonnés de la vallée centrale sont magnifiques.
La route vers La Fortuna est très bonne mais la circulation est dense par endroit. La limitation de vitesse est de 60 km/h sur cette route mais on les atteint rarement, de plus il y a souvent des zones à 40 km/h et à 25 km/h (écoles).
Une fois nos sacs à dos déposés à notre hébergement, nous filons aux sources chaudes de Tabacon (qui fait aussi hébergement : Tabacon Grand Spa Thermal Resort) situé à 14 km à l’ouest de La Fortuna. Ce site est paradisiaque, on se baigne dans une eau chaude à 40°C avec de multiples cascades et bassins installés le long d’une rivière, le tout entouré d’un jardin tropical. Le site est très fréquenté et on y retrouve beaucoup de groupe, mais il y a vraiment moyen de s’isoler dans des coins tranquilles.
Où dormir à La Fortuna
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Parc National du volcan Arenal
Nous sommes réveillés par la pluie à 6h30 ce matin. Cela ne dure pas longtemps mais le temps reste très couvert et on voit à peine la base du volcan Arenal. Nous prenons la route depuis La Fortuna pour le Parc National du Volcan Arenal (entrée 10 $ / pers). Les 15 km qui vont jusqu’à l’embranchement pour le parc sont goudronnés, ensuite la route qui mène jusqu’au poste de gardes forestiers est en assez mauvais état avec beaucoup de pierres.
Le volcan Arenal n’émet plus aucun jet de lave ou de roches depuis 2010, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut éviter cette région, le volcan qui a conservé sa forme conique parfaite offre de belles randonnées à sa base.
On trouve un point d’eau ainsi qu’un parking au poste de gardes forestiers mais on peut continuer jusqu’au 2ème parking à l’intérieur du parc afin de se rapprocher du sentier de randonnée « Las Coladas » (ce que nous avons fait). Le deuxième parking n’est pas gardé mais il y a beaucoup de véhicules et bus de tourisme qui passent par là, nous avons laissé nos sacs à dos dans le coffre du 4×4 sans avoir de problèmes.
Randonnée dans le parc du volcan Arenal
Nous débutons notre randonnée par le Las Coladas trail (2 km), puis nous montons sur le Old Lava Flow (noté n°4 sur la carte) qui permet d’accéder à un beau panorama sur le volcan, la lagune d’Arenal ainsi que sur la coulée de lave de 1992. De ce point de vue, on ne peut pas continuer et il faut faire demi-tour. Nous rentrons par le El Ceibo trail (1,8 km), un sentier qui décrit un demi-cercle pour revenir sur le Las Coladas trail en passant par un arbre centenaire gigantesque.
Nous n’avons pas eu la chance de voir le sommet du volcan Arenal, celui-ci étant masqué par les nuages. Parmi toutes les personnes que nous avons rencontrés au Costa Rica, très peu ont pu voir son sommet, il est la plupart du temps sous les nuages.
Au niveau des animaux nous n’avons pas vu grand chose à part un toucan de Swainson, des urubus noirs (il y en a pas mal) et quelques petits oiseaux. Deux jeunes guides naturalistes francophones étaient présents au poste des gardes forestiers lors de notre passage (visite guidée du parc : 25 $ par personne).
Arenal EcoZoo
Nous finissons notre randonnée à 13h et nous montons jusqu’à l’Arenal Observatory Lodge pour déjeuner. A partir de ce moment il va pleuvoir toute l’après midi. Afin d’occuper cette fin de journée vu que la randonnée est devenue impossible avec ce temps, nous allons à l’Arenal EcoZoo situé dans le village d’El Castillo (13 $ par personne). Je vais pas y aller par 4 chemins, à ce prix là c’est vraiment une arnaque, le site ressemble plus à un jardin de la maison attenante aménagé en mini-zoo qu’à un vrai centre pour animaux. Et vu le prix on pouvait s’attendre à autre chose. De plus une bonne partie du site était en travaux. On peut y observer serpents, grenouilles et lézards.
Tangara évêque
Où dormir autour du volcan ArenalIl n’y a qu’un seul hébergement au plus près du volcan :
Quelques adresses à moins de 10 km (sinon il y a aussi La Fortuna)
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Parc National du volcan Tenorio
Ce matin le volcan Arenal est toujours caché sous une épaisse couche de nuages, cela fait 3 jours consécutifs que son sommet est invisible. Nous faisons un arrêt sur la route dans la ville de Nuevo Arénal afin de faire le plein d’essence et retirer des colones à un distributeur. Nous en profitons également pour acheter des sandwichs et de l’eau pour ce midi dans une enseigne, Musmanni, qui fait plein de pâtisseries et quelques sandwichs. Cela deviendra vite notre enseigne fétiche au Costa Rica et l’on achètera souvent notre pique-nique chez eux. Nous prenons 2 sandwichs, de l’eau et 2 chaussons aux pommes pour 2 600 ¢.
Nous continuons notre road trip et arrivé à l’extrémité ouest de la lagune, nous prenons une piste à droite qui passe par Tierras Morenas pour rejoindre la route n°6. La piste est plutôt bonne, il n’y a pas trop de nid de poule, vitesse de 30-40 km/h. Cette route évite de faire un grand détour par Canas pour aller à Bijagua.
A 5 km au nord de Bijagua se trouve l’embranchement à droite pour le Parc National du Volcan Tenorio. Une piste de 10 km comportant de nombreux nids de poule mène au poste de gardes forestiers de Puesto El Pilon (entrée 10 $ / pers). Le parc n’est pas desservi par les transports publics, ce qui en fait un des moins fréquentés du pays.
Il y a un parking juste devant le poste des gardes forestiers, pas de soucis pour laisser ses affaires dans la voiture (ce que nous avons fait une nouvelle fois). Nous récupérons la carte pas très détaillée de la randonnée et on se lance sur les sentiers à 12h.
Randonnée dans le parc du volcan Tenorio
Le sentier est très bien balisé mais également très boueux (en plus il vient de pleuvoir et on essuiera une autre averse dans le parc). Après 1,5 km à travers la forêt tropicale humide nous prenons le sentier de gauche qui descend à une cascade d’une hauteur de 30 m (catarata Rio Celeste), l’eau de la cascade qui vient directement du volcan est naturellement bleue, couleur dû aux minéraux de cuivre. Aujourd’hui ce n’est pas trop le cas, peut-être à cause de la pluie. Nous profitons de ce petit coin sympa pour manger notre pique-nique.
En remontant les marches nous tombons nez à nez avec un serpent venimeux, une vipère Eyelash, mais celle-ci reste paisiblement enroulée autour de sa branche. 700 mètres plus loin sur la piste, nous arrivons à la « Laguna Azul« , un lagon bleu. Malgré que le site soit attrayant, il est interdit de s’y baigner.
Une cinquantaine de mètres se trouve « Borbollones« , un point de la rivière où il y a une remontée de gaz du volcan ce qui crée des bulles dans l’eau comme dans un jacuzzi. Le site n’est pas indiqué par une pancarte arrivé sur place, mais avec la forte odeur de souffre qu’il s’en dégage on ne peut pas le manquer.
Nous continuons notre randonnée et juste après le pont suspendu qui enjambe la rivière, nous tombons sur un agouti, un mammifère de l’ordre des rongeurs qui a de longues pattes à l’arrière et de courtes à l’avant. D’après le plan et les panneaux que nous avons croisés dans le parc, nous aurions du arriver aux sources chaudes (Aguas Termales), sauf qu’arriver à un moment du sentier, on ne peut plus continuer, tous les chemins sont marqués d’un « restricted access, do not enter ». Nous n’avons d’autre choix que de rebrousser chemin.
De retour à l’entrée du parc, nous lavons nos chaussures au point d’eau disponible car elles sont pleines de boues. Nous avons mis un peu plus de 3h aller-retour avec la pause déjeuner à la cascade. Nous rentrons ensuite sur Bijagua.
Dacnis à cuisses rouges
Merle fauve
Hébergement à Bijuaga
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Notre road trip se poursuit vers la région du Guanacaste au Costa Rica.
3 commentaires
Quel Beau voyage, voyage de rêve.
Question: Avez-vous pris un vol sec, puis, vous avez
tout organisé sur place ???
Pouvez-vous communiquer l’entreprise de location.
Comment avez-vous pour le guide local
Oui j’ai pris un vol sec et tout organisé sur place, pour la location de voiture il me semble que c’était Europcar. Je n’ai pas pris de guide local pour cette partie de l’itinéraire au Costa Rica mais il est facile d’en trouver sur place, soit au poste des rangers soit par votre hébergement.
Merci pour ce journal de voyage bien écrit et très instructif qui m’a aidé à préparer le notre en mars prochain.