Arrivé de Katmandou au Népal et après avoir visité le superbe monastère de Samye, nous resterons 2 jours dans la capitale du Tibet pour visiter Lhassa, la ville des Dalai Lama. Ce voyage s’est déroulé en octobre 2006.
Visiter Lhassa jour 1 : Norbulingka, Palais du Potala et Monastère de Séra
Norbulingka
Départ à 09h pour notre première visite de la journée au parc du Norbulingka (situé 4km à l’ouest du centre-ville). Ce parc comprend les palais d’été des Dalaï lama, des jardins et même un zoo. C’est le 7ème Dalaï lama qui a créé ce parc en 1750 en y bâtissant le premier sa résidence d’été.
Palais du Potala
On ne s’attarde pas trop car nous avons rendez-vous à 11h pour visiter le Palais du Potala. Les billets achetés par le guide ne sont valables qu’à une certaine heure et tant pis si vous arrivez en retard, vos entrées (100 Yuans) ne seront plus valables.
Arrivé au pied du potala, celui-ci se révèle encore plus impressionnant du haut de ses 178 mètres que sur les photos que j’avais vu.
Le Palais comprend plus de 1000 pièces mais on en visite qu’un faible nombre car la plupart sont fermées au public (les chinois décident qu’elles pièces ils ouvrent ou ferment et ça peut changer d’un jour à l’autre). L’accès au toit qui était auparavant possible et maintenant interdit.
Après avoir gravi les 125 marches de l’escalier on se retrouve dans la cour de l’est (Deyang shar) où se déroulaient traditionnellement les danses sacrées. C’est à partir de là que commence la visite des salles du Palais, toutes richement décorées. On rencontre beaucoup de tibétains qui sont venus en pèlerinage, moulin de prière à la main mais également des groupes de touristes chinois. Les moines qui résident au Potala sont habillés en civil contrairement à ceux que l’on trouve dans les monastères.
La construction du Potala fut entreprise par le 5ème Dalaï lama sur les ruines du palais royal fondé par Songtsen Gampo (vers 637).
Les travaux de construction débutèrent en 1645 et le palais blanc (appartements du Dalaï-lama) de onze étages fut achevé en 3 années. Le palais rouge (où se déroulaient les activités religieuses) à l’ouest du palais blanc fut construit de 1690 à 1694.
Durant la révolution culturelle il fut préservé de la fureur des gardes rouges grâces à son statut de monument historique obtenu dès 1961.
Son nom proviendrait du mont Potala, situé au sud de l’Inde et dédié par les bouddhistes à Avalokiteshvara, divinité protectrice du Tibet dont le Dalaï lama est une émanation. Une autre hypothèse admet que Potala dériverait de Botala, terme sanskrit qui signifie montagne de Bouddha.
Monastère de Sera
Nous prenons notre repas de midi au restaurant « New Mandala » dans un très beau cadre tibétain. Repas excellent avec entre autre des momos à la viande.
L’après-midi est consacrée à la visite du Monastère de Sera (école Gelukpa ou « bonnets jaunes ») situé à 5 km au nord du Jokhang où on lieu les fameux débats philosophiques entre les moines. Le monastère de Sera fut fondé en 1419 par un des huit principaux disciples de Tsongkhapa, Sakya Yeshe.
On passe par la cour des débats qui sert de cadre aux controverses philosophiques. Cette pratique s’accompagne de gestes rituels tels que le vigoureux claquement de mains et le tournoiement, destinés à appuyer les argumentations.
Visiter Lhassa jour 2 : Monastère de Drepung et Jokhang
Monastère de Drepung
Départ à 09h pour le Monastère de Drepung (école Gelugpa) situé à 8km à L’ouest de Lhassa.
Le monastère est immense et comporte de nombreux bâtiments qui forme une véritable ville. Il était peuplé en moyenne par 7700 moines, aujourd’hui il n’y a plus que 800 moines environ.
Le Monastère de Drepung fut fondé par un disciple de Tsongkhapa, Jamyang Chöje Tashi Pelden en 1416. Il devint rapidement le plus grand centre universitaire religieux et politique de l’école des Gelugpa, et les 2ème, 3ème et 4ème Dalaï lama y résidèrent. Le grand 5ème y gouverna également jusqu’à l’achèvement du Potala.
Jokhang
Retour sur Lhassa et visite d’une fabrique de tapis tibétain avant de manger dans un restaurant pas loin du Jokhang.
L’après-midi est consacrée à la visite du Jokhang, le temple le plus sacré mais aussi le plus ancien du Tibet. On y retrouve les statues de toutes les divinités : Shakyamuni, Tara, Padmasambhava, Maitreya, Avalokiteshvera, Tsongkhapa, Amitabha, Manjushri, …
La construction du Jokhang au centre de Lhassa débuta en 642 sous l’impulsion du roi Songtsen Gampo. L’édifice était initialement destiné à abriter une image du bouddha Akshobhya vajra apportée par la princesse népalaise Brikuti. Finalement il servit de sanctuaire au Jowo, une statue très précieuse de Shakyamuni rapportée de Xi’an par la princesse chinoise Wencheng.
Barkor
Après la visite du Jokhang, nous avons quartier libre pour flaner sur le barkor, cercle concentrique de pèlerinage autour du Jokhang. C’est le lieux le plus animé de Lhassa. Je passe par le quartier musulman dont les habitants descendent très vraisemblablement d’une communauté de commerçants venus du nord et du nord-ouest du pays, au XVIIème siècle. On y trouve beaucoup de boucheries avec la viande vendu directement sur des étalages quand c’est pas à même le sol.
Non loin du quartier musulman, on tombe sur le temple des nonnes où l’on prend notre 1er thé au beurre salé du voyage. Les nonnes apportent celui-ci dans de grand thermos en plastique. Je pense qu’il faut être tibétain pour apprécier ce breuvage. Personnellement je trouve que c’est le gout du sel qui ressort le plus.
Je finis la fin d’après midi en faisant quelques achats sur le barkor, séance de marchandage garantie ! Comme les vendeuses ne parlent pas anglais, elles possèdent toutes une calculatrice pour indiquer le prix (calculé à la tête du touriste). Si vous n’êtes pas d’accord (il faut toujours marchander au Tibet), elle vous tend la calculatrice pour que vous indiquiez votre prix. N’hésitez pas à partir bas en divisant le prix annoncé par 3 ou 4.
Le soir, à la demande de plusieurs personnes du groupe, on dine dans un restaurant avec chants et danses tibétains.