Nous partons pour un long trajet en 4×4 jusqu’à Gyantsé (on quitte le minibus à partir de Lhassa pour prendre trois 4×4 jusqu’à la frontière Népalaise). On emprunte la route du sud jusqu’au col de Kamba-la (4970 m) qui offre un panorama magnifique sur le lac Yamdrok, enchâssé dans les montagnes. Malheureusement pour nous, le temps n’est pas de la partie et il faut jouer avec le brouillard pour prendre des photos.
Kamba-La
Tous les véhicules de touristes s’arrêtant au Kamba-la, on y trouve de jeunes filles avec leur chien typique du Tibet ou un yak qui se laissent prendre en photo. Attention il vous en coutera 5 Yuan par chien ou yak, on s’est fait avoir quand 3 filles sont venues se faire photographier, et elle n’hésite pas à être menaçante pour avoir leur argent !
La route du sud étant en travaux et fermée après le Kamba-La, on prend la route du nord (ce qui rallonge pas mal le trajet). Sur le trajet on croisera plusieurs petits villages tibétains et on passera même au milieu de dunes de sables.
Visite de Gyantsé : Chörten Kumbum et temple Pelkhor Chodé
On arrive à Gyantsé en fin d’après midi. Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel (Gyangtse Hotel), on fait une petite marche dans la ville et sur les hauteurs. La ville de Gyantsé a gardé un aspect typiquement tibétain et a relativement résisté, pour le moment, aux constructions chinoises récentes.
Le lendemain matin nous partons pour les visites du Chörten Kumbum et du temple Pelkhor Chodé. Les chapelles sont très sombres, il n’y a pas de lumières, il faut donc absolument venir avec une lampe de poche pour pouvoir admirer tous les détails des peintures. Ma lampe frontale a fait effet auprès des pèlerins tibétains qui étaient là.
Le Pelkor Chodé, édifice principal du monastère, a également était entrepris en 1418 et consacré en 1425 par Rabten Kunzang Phagpa. Environ 70 moines ont la charge de ce temple.
Le stupa au 100 000 bouddha (l’expression Kumbum signifie cent mille images), le plus grand du Tibet, entrepris en 1418 et consacré en 1427 par le seigneur de Gyantse est bâti suivant le plan du mandala de l’adibouddha Vajradhara. Le Kumbum atteint 32 mètres de hauteur d’où les yeux u Bouddha dominent le paysage environnant. Les 13 disques empilés au dessus des yeux symbolisent les 13 états supra-humains. Quatre niveaux s’empilent pour former une pyramide octogonale. Soixante treize chapelles s’emboitent les unes dans les autres et l’édifice comprend 108 portes. L’ensemble comprendrait 27 529 images.
Visite du monastère de Shalu
On quitte maintenant Gyantsé pour visiter le Monastère de Shalu qui se trouve à environ 20 km au sud de Shigatsé. On y accède par une piste en assez mauvais état. Ce monastère est très différent de ceux déjà rencontrés au Tibet avec ses mûrs gris et ses tuiles vernissées vertes.
Fondé en 1040 par Sherab Chungne, le mastère de Shalu représente un exemple unique d’architecture sino-tibétaine. Au temps de sa splendeur, le monastère aurait hébergé jusqu’à 3800 religieux. Les spécialistes estiment qu’il ne subsiste plus qu’un cinquième du complexe d’origine et que les cellules, les collèges et plusieurs temples ont disparu.
Visite du monastère de Tashulimpo (Shigatsé)
Le déjeuner se fait avec un pack lunch au bord de la piste (on donne ce qu’on a pas mangé à une tibétaine qui rentrait des champs) et on prend la direction de Shigatsé, 2ème ville du Tibet avec 50 000 habitants, et siège des panchen-lamas. Après avoir posés nos sacs au « Shigatsé Hotel » (l’hôtel chic de la ville) on reprend les 4×4 pour aller visiter le monastère de Tashilhumpo.
Le monastère de Tashilhumpo fut fondé par Gedun Drub (1391-1475), un neveu et disciple de Tsongkhapa, reconnu au XVIème siècle comme le 1er Dalaï lama. La construction débuta en 1447 et dura 12 années. De nos jours environ 500 moines peuplent les constructions du monastère qui abritaient jusqu’à 4000 personnes par le passé.
On finit la journée par un passage au marché de Shigatsé, on y retrouve le même type de vendeuses que sur le barkhor à Lhassa.
1 commentaire
Depuis des années j’ai glané des images, des photos de voyages sur Gyantsé et Shigatse. J’écris une saga romanesque depuis plus de vingt-ans, et j’arrive à la fin du quatrième tome. Ecrire mes dernières pages avec des photos aussi récentes que les vôtres, m’aident beaucoup, même si la poésie et la recherche de lumière m’est plus essentiel. Je tenais seulement à vous remercier de bien vouloir partager vos souvenirs de voyage.
Très cordialement. Lionel C.P. Moal